Affichage des articles dont le libellé est Textes fleurant bon le bonheur. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Textes fleurant bon le bonheur. Afficher tous les articles

Marcel Pagnol

"Il était bien joli ce chemin de Provence ! Il se promenait entre deux murailles de pierres, cuites par le soleil, au bord desquelles se penchaient vers nous de larges feuilles de figuiers, des buissons et des oliviers centenaires. Au pied des murs, une bordure d'herbes folles et de ronces prouvait que le zèle du cantonnier était moins large que le chemin. J'entendais chanter les cigales et sur le mur couleur de miel, de petits lézards gris, immobiles, buvaient le soleil."

Le genre de dictées que nous avions il y a de ça...... 😄 ! J'adorais déjà ces textes qui avaient trait à la Nature ! Apparemment je n'avais pas bien entendu le mot "zèle" !

Début d'été... au petit matin........

       " Les arbres des vergers étaient en fleur. Une féerie de rose et de blanc, sur des centaines de mètres.
         Un long moment, les yeux du garçon s'attardèrent sur ces promesses de l'été, tandis que le soleil s'amusait à caresser ses épaules nues.
         La pointe du jour ! L'heure où les oiseaux donnent la mesure de leur talent ! L'heure où la terre frissonne sous l'appel des premiers rayons de soleil. L'heure douce, mystérieuse et tendre, où le rêve s'attarde un moment encore avant de reculer et de disparaître devant la réalité.
         Un chien aboya dans le lointain. Il éparpillait son troupeau de moutons sur la colline au flanc de laquelle s'accrochait l' "Abri aux chèvres", une vieille masure, moitié pierre, moitié bois, où les pâtres, autrefois, venaient chercher refuge par temps de pluie.
       Un jour nouveau venait de commencer dans la lumière éblouissante du soleil."





 

TEXTES FLEURANT BON LE BONHEUR.....


"Le village s'éveillait et, de toutes les étables, celles donnant sur la grand-rue et celles des sept ruelles, provenaient les bruits familiers : meuglements sourds des vaches appelant leur veau, chant du lait dans les seaux, raclement des fourches sur les dalles, criaillement des cochons affamés, caquetage des volailles déjà en quête sur les tas de fumier chaud, douces plaintes des brebis et des chèvres.


Les maisons s'ouvraient en de grands claquements de volets et de lourdes volutes de fumée sortaient des cheminées ; l'air sentait le feu qu'on rallume, la bourrée et le genêt sec."





Claude Michelet "Des grives au loup"

"J'avais toujours le cœur en joie, quand j'entendais frapper à la porte. Mon grand-père criait : "Entrez !" de sa grosse voix et le visiteur posait son bâton derrière la porte avec son sac. Mon grand-père disait à ma grand-mère : "Trempes la soupe !"

Le porteur des petites respirations du monde s'asseyait près du feu, mangeait, parlait, parlait...


Cela sentait bon l'ailleurs, l'aventure...

On cueillait ; on écoutait ; on regardait le feu...

Fascinés, on ne perdait rien de sa voix, rien de nos rêves, entrevus dans les flammes, rien de nos amours, lus dans les yeux rouges des braises..."

auteur (je ne sais plus !)